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Sunday, July 23, 2017

Avignon Festival 2017: La Fiesta by Israel Galvan


When is it too much chaos to make for a show?

Hard to tell. I can't guarantee I did justice to the show. I was sitting too high up, why sell seats that will not let you enjoy fully the show? They were the only ones available. Plus, after a month of traveling through Europe, Paris, Venice, Lutry, Avignon, I went to see the Fiesta of Israel Galvan the night before my return to the United States. I was in between continents.

I liked the Fiesta concept, the end of a party when you're tired but you do not know if you want to leave, you're tired but you don't know if you want to sleep, when you've drunk all night, but you do not know if you're inebriate. Unfortunately, there seemed to be no organizing principle to the show, I only perceived noise. Noise when it came to sound, and to the staging. Discordant sounds. Small pieces of snippets of things, which seemed to happen by chance. Yes, in life, it's like that, but life happens to me, while there, I came to experience what the creator had to say, sitting on an uncomfortable seat that had cost me a round sum.

I had not come to see a classical flamenco show, the Avignon Festival is not the place. A few years ago, I attended a flamenco contest in Madrid, in a restaurant, an authentic experience of its own, even if not all dancers were gipsy.

The noise was so tiring, I lost patience and thought of something else. A little sketch to distract me, the courtyard of the Palace of the Popes is a marvel. The whole town is a marvel.

If there was some kind of plot, I did not pay enough attention to grasp it.

A woman sang a baroque tune admirably, while a man shouted druing the whole song in a strident voice. Throughout the show, every time he intervened, his grating voice ground my bones. At one point, he lay on his back, I hoped he was dead. But he got up. The last ten minutes of the show, Israel Galvan scraped his heels on a microphoned platform. I wanted to cry out, pity on us, pity on our ears! I would have left, as a number of spectators did throughout the show, but I was too curious to witness the reaction of the audience. The show seemed endless. Less than 2 hours in reality.

I wondered at one moment if it would continue until all the spectators had gone away, by snatches. A cool concept, a real end of the party where we are not sure why we decide to leave: fatigue, the prospect of rising the next day, the fray of pleasure, realization that probably nothing more exciting will happen.

Verdict from the public: I would say that about 2/3 was enthusiastic, ¼ booed, and the last portion (I will not calculate, this is a blog) either applauded weakly, or not at all. I belong to the last group. I did not boo, because I did not see in this creation dishonesty, a vice that I can not bear, nor pretentiousness. For me, it was a messy show, which had the potential to be successful if it had been more organized, more sequenced.

I loved :
The gigantic shadows of the dancers projected by lamps on the floor on the gigantic walls of the Palace of the Popes.

The woman in standard flamenco dress who not only does not dance, but ends up being tortured. We can see classic flamenco crucified, but I also thought about the condition of women in flamenco culture. Some gypsies allow their women to go to the saddle in the toilet only when they are not present at home, by repulsion.


The new forms of theater, whether dash circus, dash dance, dash cabaret, have brought vigor and freshness to the stage stage, as in the show The Great Tamer. During the Fiesta, I began to long for a story, any story, with a beginning, plot reversals, and an end, characters, suspense: what will happen next? Having limited patience and resilience, I was waiting for only one thing: the end.

Contributed by  - -  Arabella Hutter von Arx

Avignon 2017: La Fiesta de Israel Galvan




Quand le chaos est-il tout intense pour constituter un spectacle?

Je ne peux me targuer de connaître la réponse à cette question. Comme toujours, la subjectivité de chaque spectateur entre en jeu, je ne me sens pas l'autorité, mais j'ai des impressions, des réflexions.
Je ne sais pas si j’ai pu faire justice au spectacle, je l'admets. J'étais trop loin, il serait dans l'intérêt du spectacle autant que du spectateur de ne pas vendre des sièges qui empêchent d'apprécier ce quise passe sur scène. De plus, après un mois de voyage en Europe, Paris, Venise, Lutry, Avignon, je suis allée voir la Fiesta d’Israel Galvan le soir avant mon retour aux Etats-Unis. Je suis entre deux eaux.
Le concept de la Fiesta me plaisait, une fin de fête quand on est fatigué mais qu’on ne sait plus si on veut dormir, quand on a bu toute la nuit, mais on ne sait plus si on est soûl. Malheureusement, je n'ai pas perçu de principe organisant, seulement du bruit. Au niveau du son, au niveau de la mise en scène. Des sons discordants. Des petits bouts de bribes de choses, qui semblaient arriver au hasard. Oui, dans la vie, c’est comme ça, mais la vie m’arrive à moi, tandis que là, j’avais fait l’effort de me déplacer, de m’assoir sur un siège peu confortable qui m’avait coûté une somme rondelette.

Je n’étais pas venue pour voir un spectacle de flamenco classique, le Festival d’Avignon n’est pas le lieu. Il y a quelques années, j’ai assisté à un concours de flamenco à Madrid, dans un restaurant, une expérience authentique dans son genre, même si toutes les danseuses n’étaient pas gitanes. 

Le bruit était si fatigant, que j’ai perdu patience et pensé à autre chose. Un petit croquis pour me distraire, la cour du Palais des Papes est une merveille. Toute la ville est une merveille. 

S’il y avait une trame narrative au spectacle, je n’ai plus prêté assez attention pour la saisir.

Une femme chantait à merveille un air baroque, alors qu’un homme criait tout du long d’une voix stridente. Pendant tout le spectacle, chaque fois qu’il est intervenu, sa voix grinçante m’irritait les os. A un moment, il s’est couché sur le dos, j’espérais qu’il soit mort. Mais il s’est relevé. Les dix dernières minutes du spectacle, Israel a raclé de ses talons une plateforme sonorisée. Je voulais crier, pitié ! 

Je serais partie, comme un certain nombre de spectateurs tout au long du spectacle, mais j’étais trop curieuse d’assister à la réaction du public. Le spectacle n’en finissait pas. Je me suis demandé à un moment s’il continuerait jusqu’à ce que tous les spectateurs s’en aillent, bribes par bribes. Un concept assez cool, une vraie fin de fête où on ne sait pas trop bien ce qui nous décide à partir, la fatigue, la perspective du lever le lendemain, l’effilochement du plaisir, la réalisation que probablement rien d’excitant n’arrivera plus.

Verdict du public : je dirais qu’à peu près 2/3 était enthousiasmé, ¼ ont hué, et le petit reste (je ne calculerai pas, ceci est un blog) a soit applaudi mollement , soit pas du tout. Je fais partie du dernier groupe. Je n’ai pas hué, parce que je n’ai pas vu dans cette création de malhonnêteté, un vice que je ne supporte pas, ni de prétention. Pour moi, c’était un spectacle foiré, qui avait la potentialité d’être réussi s’il avait été plus organisé, plus séquencé.

J’ai aimé :
Les ombres gigantesques des danseurs projetés par des lampes au sol sur les gigantesques parois du Palais des Papes.
La femme en robe standard flamenco qui non seulement ne danse pas, mais finit par être suppliciée. On peut y voir le flamenco classique crucifié, mais j’ai aussi pensé à la condition des femmes dans la culture flamenco. Certains gitans n’autorisent leurs femmes à aller à selle dans les toilettes que lorsqu’ils ne sont présents à la maison, par répulsion.


Les nouvelles formes de théâtre que ce soit tiret -cirque, tiret -danse, tiret -cabaret, sont venues apporter de la vigueur et de la fraîcheur à la scène, comme dans le spectacle The Great Tamer. Pendant la Fiesta, je me suis prise à désirer une histoire, avec un début, des  revirements, et une fin, des personnages, du suspens : que va-t-il se passer maintenant ? Ayant une patience et une résistance limitée, je n’attendais qu’une chose : la fin.

Contribué par  - -  Arabella Hutter von Arx