Wednesday, April 28, 2010

Philadelphia on a happier note


In my last blog, I vented how angry I felt at crossing devastated North Philly. Here's something more joyful. During the Art Crawl in Fairmount, the Ukrainian center presented a happening/fashion show by a young Ukrainian artist/designer Lucy Oleksyuk. A number of young and beautiful Ukrainian women wore her clothes which incorporate elements of Ukrainian folk art and history. A light beige veil wrapped each head. They froze in one place, then vamped around the space and regrouped in various formations. It was beautiful!







Contributed by - - Arabella Hutter

Monday, April 26, 2010

Against human rights

We drove through North Philadelphia yesterday, on our way home. Having human beings - children - live there is a crime against human rights. Our country has not been bombed, we have not suffered a huge earthquake, devastating tropical storm, alien invasion. There is no excusable reason for people living in conditions which are harsher than most third world countries experience. The devastation is worse than in the South Bronx, or East New York, because instead of pockets inside the city, they go on for miles and miles. Miles of blocks which are occupied to, what, 10, 15% of capacity? The rest of the buildings are boarded up, burned or razed to a rumble. Their inhabitants can not live in dignity, their children do not have access to an acceptable education.

In Germany, many cities have lost a large part of their industries and know a similar decline in population, or at least, in wealth. Some of their city halls are buying blocks after blocks, relocating their inhabitants to other areas and turning the deserted houses into parks. Urban management.

No pics.

Friday, April 23, 2010

microblog: la vie

Définition de la vie par un penseur catholique qui me parait belle, et singulièrement exacte:

La vie est apparue sur terre au moment où deux molécules se sont reconnues, se sont aimées.

Thursday, April 15, 2010

Etes-vous un(e) romantique?

Le Sabbat des sorcières, de Goya

Vous l'êtes peut-être sans le savoir. Traditionnellement la culture occidentale a été divisée en cinq périodes: le Moyen Age (auquel on attribue des sous-divisions: il a duré plus de 1000 ans), la Renaissance, le Siècle des Lumières, le Romantisme et le Modernisme. Moderne? Combien de temps allons-nous demeurer modernes? On se moquera de nous, dans le futur, avec notre modernité désuète. Je trouvais douteuse de toute façon cette dernière division. Il me semblait que nous vivions toujours avec les mêmes éléments culturels de base qu'à l'époque romantique: en particulier notre conception de l'individualité. Je m'étonne de ne pas avoir écrit à ce sujet plutôt, parce qu'il me fascine. J'ai fait un peu de recherche, et j'ai découvert qu'effectivement bon nombre de penseurs ne croient pas que le romantisme soit une période révolue. D'après eux, nous sommes des romantiques tardifs, comme Rousseau et Goethe appartiennent aux débuts du romantisme, nous en vivions la période décadente alors que s'écoule des formes de romantisme à peine reconnaissables, comme l'existentialisme.

Alors que j'explorais ce sujet, je suis arrivée au livre de Isaiah Berlin, The Roots of Romanticism: Les origines du romantisme. Je ne crois pas qu'il soit publié en français, malheureusement, c'est un texte passionnant et aisé à lire, parce qu'il était destiné à une conférence. Berlin, dans sa sagacité, n'essaie pas de définir le romantisme. Il développe d'abord le sujet historiquement. Selon lui, ce mouvement serait né en réaction au Siècle des Lumières. Dans un miileu piétiste, bourgeois et germanique, par opposition aux rationalistes français aristocratiques. Alors que ces derniers croyaient en la toute puissance de l'intelligence, en l'universalité des valeurs, le romantisme préfère l'émotion, le mystère, le particulier, le pittoresque. Selon ce mode de pensée, le monde, dans une grande mesure, est insaisissable. L'homme aussi. Une grande partie, la plus précieuse, est cachée. Cette conception de l'humain, rationalisée, donne naissance plus tard à la psychanalyse. La valeur d'un homme réside dans son caractère individuel plutôt que dans ses qualités. Plus il est unique, plus il est exalté. Le rationalisme du XVIIIème soutient l'horizontalité, le contentement est possible. Le ciel au-dessus de nous est vide, seul existe la capacité des humains à comprentre et à créer une société raisonnable. Le romantisme est tout en verticalité, de tout en bas jusqu'au nues, et à vitesse grand v. Je pense à Sorel, le personnage principal d'un de mes livres préférés, Le Rouge et Le Noir, de Stendhal. Ce héros, tout en ambition et en égotisme, finit par tuer sa maîtresse puis à être condamné à mort. L'opposition entre rationalisme et romantisme se retrouve dans l'architecture: le baroque avec ses lignes plates, sa dévotion aux plaisirs terrestres, sous l'égide de petits amours se baladant dans les nuages et le ciel bleu. Le romantisme, avec son penchant pour la nostalgie et les mystères mystiques du moyen âge, retourne vers un gothique plus que flamboyant, avec sa verticalité exacerbée et son désir d'absolu. Il est intéressant de noter d'ailleurs que le romantisme du XIX n'a produit que peu d'architecture innovatrice et moins d'artistes que d'autres mouvements. (Exception: Goya - voir tableau ci-dessus.) Mais ceci a peut-être plus à faire avec le fait que le romantisme a été particulièrement important dans le nord de l'Europe d'où sont issus moins d'artistes visuels et plus de musiciens que dans sa contrepartie méridionnale, du moins avant le XXème siècle. Le capitalisme peut aussi être considéré comme un dévelopement, si ce n'est consécutif, du moins parallèle au romantisme. La transcendence par le gain. Ce système, ainsi que notre sens hyperbolique de l'individu qui l'accompagne, se propage dans le monde entier de part son attraction irrésistible. Vaincra-t-il? La Chine et l'Inde semblent déjà avoir épousédans le contexte de leurs cultures ces valeurs alors qu'elles sont encore rejetées dans certaines parties du monde arabe. Qui n'ont peut-être pas particulièrement bénéficié du capitalisme global. Ou le capitalisme sera-t-il terrassé par la montée du fondamentalisme à laquelle on assiste dans le monde entier?

Contribué par - - Arabella Hutter

Saturday, April 10, 2010

Are you a romantic?


Wanderer above the sea of fog by Caspar Friederich

Yes, you are. Don't kid yourself you're modern. Traditionally, Western culture has been described as being composed of five periods: the middle ages (sometimes split in several parts, they do span about 1000 years), the Renaissance, the Age of Enlightment, Romanticism, Modernism. And how long will modernism stay modern anyway? Recently I have been wondering about the validity of the last category. Our conception of ourselves as individual strikes me still as belonging to the romantic movement. Strange I have not blogged about this any sooner, it's been on my mind a lot in the last couple of years. I have started reading about the issue and found a number of scholars who also dispute these divisions. According to them we are late romantics, as Rousseau and Goethe were early ones, having developed various branches of Romanticism, such as marxism, existentialism and psychoanalysis.

My exploration into the subject brought me to Isaiah Berlin"s book, The Roots of Romanticism. He investigates the notion of Romanticism. Very wisely, he does not try to give a definition of this cultural movement. Rather he develops the subject historically. According to Berlin, Romanticism was formed in Northern Europe, mostly Germany, as a reaction to the French enlightment movement. It originated within pietist bourgeoisies in opposition to intellectual aristocrats. By opposition to the an intellectual approach to the world through the light of intelligence, universality, Romanticism stresses feelings, mystery, the particular, the picturesque. That the world is not entirely fathomable. That man is not entirely fathomable. Which led later to the psychoanalytical movement. The worth of a man, rather than being his qualities, resides in his particularity. The more particular the better. The Enlightment is horizontal, contentment is possible. No God above, but humans power to understand and creative a reasonable society. Reason. Romanticism is vertical, from the very low to the very high, and as fast as possible. See Julien Sorel in one of my favorite books, The Red and the Black, by Stendhal. The hero of the novel ends up killing his mistress and being executed! This opposition is reflected in the architecture of the two periods: enlightment with its baroque lines all flat and horizontal, with its stress on the pleasures of life on earth, as recommended by little amours galivanting amongst clouds and blue sky. Romanticism returns - in keeping with its penchant for nostalgia, and for the mystic mysteries of the middle ages - to a rampant Gothic all in verticality and desire for the absolute. The resulting capitalism with its exarcebated sense of self work a pretty irresistible attraction to the world outside the West. Will they win? China and India seem well on the way to espouse these pursuits within the context of their cultures, but they are still rejected in parts of the Arabic world - they probably feel the capitalist system has not profited them much so far. Or will the religious resistance of fundamentalists rising all around the globe take over in the long run and eliminate all traces of Romanticism?