Curiosity is not going to kill this cat/La curiosité n'a jamais été un vilain défaut.
Thursday, December 31, 2009
1. a list 2. a list 3. a list 4. a list 5. a list 6. etc.
You must have noticed that the Internet is flooded with lists: the 10 most memorable moments of 2009, the 12 most corrupted politicians, 10 secrets to making money and keeping it, 1 simple rule to loose weight. Because some marketing guru (or Jon Elster) stated that lists attract readers. Well, never mind, there will be no lists on the blog of curiosity. Nope. Miniature blogs maybe, but no lists.
Tuesday, December 29, 2009
1. Une liste 2. Une liste 3. Une liste 4. Une liste 5. etc
Vous avez sûrement remarqué que l'Internet est inondé de listes: les 10 moments les plus remarquables de 2009, les 15 poliiticiens les plus véreux, 10 trucs pour devenir riche et le rester, une règle toute simple pour perdre du poids. Parce quelqu'un a dit que les listes sur l"Internet (ce n'était pas Jon Elster, je crois), ça marche bien. Eh bien, il n'y aura pas de listes sur le blog de la curiosité. Non. Des blogs miniatures, mais pas de listes.
Comminiqué par - Arabella Hutter
Comminiqué par - Arabella Hutter
Thursday, December 24, 2009
L'introduction d'Edouard Glissant à "The Legacy of French Rule in India"
A droite, Ananda Ranga Pillai, un marchand dont le journal offre un témoignage extraordinaire des rapports entre occupants français et population locale: nous en reparlerons! Ci-dessous, une gravure de Pondichéry au XVIIIème siècle, avec amirauté et entrepôts.
J'ai le plaisir de présenter ici l'introduction d'Edouard Glissant au livre d'Animesh Rai. Elle situe parfaitement le sujet de "The Legacy of French Rule in India" en offrant à la fois le contexte historique et les implications plus larges du thème.
Au-dessous du texte de Glissant, vous trouverez les détails de ce livre unique, entre autre où il est possible de le commander.
Les comptoirs de l’Inde
C’est par ce titre, assez peu commun, que l’on désigna les territoires occupés par la France dans les immensités de l’Inde, alors que celle-ci était encore une colonie de la Couronne britannique. Territoires exigus, assez éloignés les uns des autres, mais dont l’appellation toujours groupée, Pondichéry Chandernagor Yanaon Karikal et Mahé, donnait l’impression d’un seul corps de terres, ou plutôt d’un archipel assez bien regroupé. « Comptoirs » voulait aussi laisser à entendre que l’occupation française était bien particulière et se rapprochait davantage de la manière des établissements que les Carthaginois avaient semés autour de la Méditerranée, ou des forts que les Portugais avaient élevés le long des côtes africaines, tous consacrés d’abord au commerce. Aussi ces comptoirs étaient-ils en général ouverts sur le large et centrés sur une intense activité d’abord maritime. Les intérêts français en Inde ne semblaient pas être territoriaux, ni au départ de nature culturelle. Une des fonctions des Comptoirs a été longtemps de faire concurrence à la Grande-Bretagne (au départ de Calcutta) sur le commerce des Indiens vers les Antilles et l’océan Indien, dans des conditions proches de celles de la Traite traditionnelle. Aujourd’hui, les descendants de ces déportés font le voyage quasi annuel, de Trinidad ou Guadeloupe ou Martinique, (et probablement des pays de l’océan Indien), vers leurs terres et leurs familles d’origine, dans le sud de l’Inde, où ils renouent avec leurs coutumes, leurs langages et leurs religions, que d’ailleurs ils n’avaient jamais complètement abandonnés.
C’est là un cas remarquable de créolisation : ces pèlerins sont indiens et trinidadiens, indiens et guadeloupéens, et ils n’en souffrent nul dommage. Il s’est même institué, dans les îles de la Caraïbe, et sur le modèle de la Négritude d’Aimé Césaire, une théorie, ou une poétique, de la Koulitude, le mot kouli, (dérivé du mot coolie à l’usage plutôt péjoratif, et en l’occurrence hardiment revendiqué), désignant dans une partie de ces terres antillaises les habitants provenant de l’Inde. J’ai rendu visite, dans le nord de la Martinique, à l’occasion d’une fête rituelle que les Martiniquais appellent un manjé kouli, (un manger kouli, parce qu’on y sacrifie des cabris, qu’on cuisine ensuite), à une famille dont le chef était l’officiant de la fête, et il m’a montré dans le secret de sa case le livre de la famille, un gros cahier relié, sauvé des aléas du voyage, et où toutes les naissances et toutes les morts étaient consignées dans la langue d’origine.
Il semble que peu à peu, et bien avant la rétrocession des comptoirs à la nation indienne, l’intérêt commercial, déjà très faible, y a cédé à quelque chose qui ressemblait à une sorte particulière d’art de vi-vre, un provincialisme distingué mais non pas rétréci, fait d’un mélange de mœurs d’autant plus délicat qu’il était resserré dans les limites de très minuscules enclaves, et qui du coup laissait paraître un pen-chant fondamental pour des mélanges d’une autre sorte, culturels (et peut-être administratifs) avant tout. C’était là un processus original de créolisation.
Il semble aussi que cet état de choses a duré après le retour des territoires au sein de la nation in-dienne, et que l’influence française a diminué de plus en plus, sans que pourtant le caractère général et l’atmosphère de cette créolisation se perde. J’ai appelé créolisation un phénomène de mélange culturel qui se produit dans un lieu et un temps donnés, sans que les éléments mis en présence se dissolvent dans le mélange : une créolisation n’est pas une dilution.
C’est le mérite de M. Animesh Rai d’avoir approché la question des comptoirs avec toute la com-préhension qu’on peut porter à une situation complexe, où le juste sentiment de la fierté nationale in-dienne se mêle à la préoccupation de ne rien perdre d’un passé historique, même basé sur une occupation. Son travail révèle des infinités de nuances dans les caractères et les réalités de ces cinq villes ou territoires ou comptoirs. Une richesse infinie des types d’habitants, et une variété de situations particulières, qui nous font considérer ces lieux comme des trésors de diversité et d’originalité, et le livre de M. Rai comme une contribution irremplaçable à la pluralité non sectaire du monde.
-- Edouard Glissant --
"The Legacy of French Rule in India (1674-1954): an Investigation of a Process of Creolization."
Animesh Rai, IFP - Publications Hors série n° 8, French Institute of Pondicherry / Henri Peyre French Institute of CUNY, 2008, viii, 251 p. Language: English. Rs 500 (18 €) ISBN: 978-81-8470-167-8.
Résumé
Nous pouvons définir la créolisation comme étant une interaction de cultures hétérogènes menant à une réalité nouvelle et inattendue. Le but de cet ouvrage est de déterminer si près de trois siècles de présence française (1674-1954) dans les anciens territoires français de l'Inde (Pondichéry, Karikal, Mahé, Yanaon et Chandernagore) ont mené à une créolisation. Peut-on dire qu'il y a toujours des traces des anciennes particularités là-bas? Si cela est le cas, quelle est leur signification par rapport à l’Inde comme nation? L'enquête de l'auteur a été basée sur une analyse de faits historiques et de recherches sur le terrain à partir d'une observation de la vie locale et de conversations avec des habitants de ces territoires.
Mots-clefs: créolisation, anciens territoires français de l'Inde
A propos d'Animesh Rai:
Dr. Rai a reçu son doctorat en littérature française de la City University of New York avec pour directeur de thèse l'écrivain martiniquais Edouard Glissant, qui est une autorité sur la créolisation. Il a enseigné le français et la littérature au Washington and Jefferson College de Washington, Pensylvanie et au College of Saint Rose à Albany, New York.
Pour toute commande ou demande d'information, veuillez contacter:
Library
French Institute of Pondicherry
11, St. Louis Street, P.B. 33, Pondicherry-605 001, INDIA
Phone: (91)-413-2334168. Fax:(91)-413-2339534
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Tuesday, December 22, 2009
Introduction by Edouard Glissant to The Legacy of French Rule in India
I have the pleasure to include here Edouard Glissant's introduction to Animesh Rai's book. It sets up beautifully the subject of The Legacy of French Rule in India by providing both historical context and wider implications of the thesis. Below the text you will find details about Animesh Rai's unique book and where to order it.
The Comptoirs (trading posts) of India/Introduction to The Legacy of French Rule in India
This rather uncommon term is used to designate those territories occupied by France within the immensity of India whilst it was still a British colony. These exiguous territories, distant from one another, were always grouped together as Pondichéry Chandernagor Yanaon Karikal and Mahé, giving the impression of a single body of land or, rather, of a fairly integrated archipelago. Comptoirs also implied that French occupation was specific and comparable to the establishments sown around the Mediterranean by the Carthaginians, or to the forts raised by the Portuguese along the coasts of Africa, all of which were initially dedicated to trade. These trading posts usually overlooked the sea and centred around a great deal of, mostly maritime, activity. French interests in India did not at first appear to be either territorial or cultural. For a long time, one of the functions of the comptoirs was to compete with Britain (out of Calcutta) for Indian trade in the Caribbean and the Indian Ocean, in conditions similar to those of the traditional slave trade. The descendants of those transported people today travel almost every year from Trinidad, Guadeloupe and Martinique (as well, most probably, as from the countries in the Indian Ocean) to their land and their families of origin in South India, where they renew their links with their customs, languages and religion which they have not, in fact, ever completely abandoned.
We find here a remarkable instance of creolization: these pilgrims are Indian and Trinidadian, or Indian and Guadeloupean, and none the worse off for it. As well, there was instituted in the islands of the Caribbean a theory or a poetics of “Koulitude”, based on Aimé Césaire’s “Negritude”; the word “kouli” (derived from “coolie”, a rather pejorative term boldly claimed in this case), in this part of the Caribbean, designates those coming from India. Once, on a visit to the north of Martinique, I was present on the occasion of a ritual celebration which the Martinicans call a mangé kouli, a kouli feast (because baby goats are sacrificed and then cooked), with the family whose head officiated at the ceremony and he showed me, in a secret drawer , the family chronicle, a thick bound notebook which had been preserved through the vicissitudes of the journey, in which all births and deaths were recorded in the original language.
It seems that, little by little, and long before the comptoirs were handed over to the Indian nation, commercial interest, already very much weakened, gave way to something resembling a particular kind of life style: a provincialism, distinguished but not narrow, consisting of a mixture of moralities and all the more fragile for being contained within the limits of tiny enclaves. As a result there was leeway for a fundamental inclination for mixtures of another sort, especially cultural (and perhaps administrative). It was an original process of creolization.
It would appear too that this state of affairs continued after the territories had been returned to the Indian nation and that French influence decreased progressively without any loss in the general character and atmosphere of creolization. What I call creolization is a phenomenon of cultural mixing at a given time and place without the elements brought into contact being dissolved in the mixture: creolization is not dilution.
Animesh Rai is to be credited with having approached the question of the comptoirs with all the comprehension that can be brought to bear on a complex situation in which justifiable feelings of Indian national pride are tied to a concern with preventing an historic past from being lost, even when it is in the form of an occupation. Dr. Rai’s work reveals infinities of nuance in the nature and reality of these five towns, territories or comptoirs and an infinite richness of types of inhabitant, as well as a variety of specific situations which lead us to consider these places as treasures of diversity and originality. Dr. Rai’s book is an essential contribution to the non-sectarian plurality of the world.
- Edouard Glissant -
"The Legacy of French Rule in India (1674-1954): an Investigation of a Process of Creolization."
Animesh Rai, IFP - Publications Hors série n° 8, French Institute of Pondicherry / Henri Peyre French Institute of CUNY, 2008, viii, 251 p. Language: English. Rs 500 (18 €) ISBN: 978-81-8470-167-8.
Summary
Creolization can be defined as an interaction of heterogeneous cultures leading to a new and unexpected reality. This book is an attempt to investigate whether or not nearly three centuries of French presence (1674-1954) in the former French territories of India (Pondicherry, Karaikal, Mahé, Yanam and Chandernagore) have led to creolization. Can one say that there are traces of French colonization, language and culture in the former enclaves? If so, what is their significance with respect to India as a nation? The investigation has been based on an analysis of historical facts and ground realities gauged from an observation of local life and conversations with people of these territories.
Keywords: creolization, former French territories of India
About the author
The author earned a doctorate in French literature from the Graduate Center of the City University of New York under the guidance of the Martinican writer and leading theorist of creolization, Edouard Glissant. He has taught French language and literature at the Washington and Jefferson College in Washington, Pennsylvania and at the College of Saint Rose in Albany, New York.
For your orders/enquiries, please contact:
Library
French Institute of Pondicherry
11, St. Louis Street, P.B. 33, Pondicherry-605 001, INDIA
Phone: (91)-413-2334168. Fax:(91)-413-2339534
E-mail:library@ifpindia.org
The Comptoirs (trading posts) of India/Introduction to The Legacy of French Rule in India
This rather uncommon term is used to designate those territories occupied by France within the immensity of India whilst it was still a British colony. These exiguous territories, distant from one another, were always grouped together as Pondichéry Chandernagor Yanaon Karikal and Mahé, giving the impression of a single body of land or, rather, of a fairly integrated archipelago. Comptoirs also implied that French occupation was specific and comparable to the establishments sown around the Mediterranean by the Carthaginians, or to the forts raised by the Portuguese along the coasts of Africa, all of which were initially dedicated to trade. These trading posts usually overlooked the sea and centred around a great deal of, mostly maritime, activity. French interests in India did not at first appear to be either territorial or cultural. For a long time, one of the functions of the comptoirs was to compete with Britain (out of Calcutta) for Indian trade in the Caribbean and the Indian Ocean, in conditions similar to those of the traditional slave trade. The descendants of those transported people today travel almost every year from Trinidad, Guadeloupe and Martinique (as well, most probably, as from the countries in the Indian Ocean) to their land and their families of origin in South India, where they renew their links with their customs, languages and religion which they have not, in fact, ever completely abandoned.
We find here a remarkable instance of creolization: these pilgrims are Indian and Trinidadian, or Indian and Guadeloupean, and none the worse off for it. As well, there was instituted in the islands of the Caribbean a theory or a poetics of “Koulitude”, based on Aimé Césaire’s “Negritude”; the word “kouli” (derived from “coolie”, a rather pejorative term boldly claimed in this case), in this part of the Caribbean, designates those coming from India. Once, on a visit to the north of Martinique, I was present on the occasion of a ritual celebration which the Martinicans call a mangé kouli, a kouli feast (because baby goats are sacrificed and then cooked), with the family whose head officiated at the ceremony and he showed me, in a secret drawer , the family chronicle, a thick bound notebook which had been preserved through the vicissitudes of the journey, in which all births and deaths were recorded in the original language.
It seems that, little by little, and long before the comptoirs were handed over to the Indian nation, commercial interest, already very much weakened, gave way to something resembling a particular kind of life style: a provincialism, distinguished but not narrow, consisting of a mixture of moralities and all the more fragile for being contained within the limits of tiny enclaves. As a result there was leeway for a fundamental inclination for mixtures of another sort, especially cultural (and perhaps administrative). It was an original process of creolization.
It would appear too that this state of affairs continued after the territories had been returned to the Indian nation and that French influence decreased progressively without any loss in the general character and atmosphere of creolization. What I call creolization is a phenomenon of cultural mixing at a given time and place without the elements brought into contact being dissolved in the mixture: creolization is not dilution.
Animesh Rai is to be credited with having approached the question of the comptoirs with all the comprehension that can be brought to bear on a complex situation in which justifiable feelings of Indian national pride are tied to a concern with preventing an historic past from being lost, even when it is in the form of an occupation. Dr. Rai’s work reveals infinities of nuance in the nature and reality of these five towns, territories or comptoirs and an infinite richness of types of inhabitant, as well as a variety of specific situations which lead us to consider these places as treasures of diversity and originality. Dr. Rai’s book is an essential contribution to the non-sectarian plurality of the world.
- Edouard Glissant -
"The Legacy of French Rule in India (1674-1954): an Investigation of a Process of Creolization."
Animesh Rai, IFP - Publications Hors série n° 8, French Institute of Pondicherry / Henri Peyre French Institute of CUNY, 2008, viii, 251 p. Language: English. Rs 500 (18 €) ISBN: 978-81-8470-167-8.
Summary
Creolization can be defined as an interaction of heterogeneous cultures leading to a new and unexpected reality. This book is an attempt to investigate whether or not nearly three centuries of French presence (1674-1954) in the former French territories of India (Pondicherry, Karaikal, Mahé, Yanam and Chandernagore) have led to creolization. Can one say that there are traces of French colonization, language and culture in the former enclaves? If so, what is their significance with respect to India as a nation? The investigation has been based on an analysis of historical facts and ground realities gauged from an observation of local life and conversations with people of these territories.
Keywords: creolization, former French territories of India
About the author
The author earned a doctorate in French literature from the Graduate Center of the City University of New York under the guidance of the Martinican writer and leading theorist of creolization, Edouard Glissant. He has taught French language and literature at the Washington and Jefferson College in Washington, Pennsylvania and at the College of Saint Rose in Albany, New York.
For your orders/enquiries, please contact:
Library
French Institute of Pondicherry
11, St. Louis Street, P.B. 33, Pondicherry-605 001, INDIA
Phone: (91)-413-2334168. Fax:(91)-413-2339534
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Monday, December 21, 2009
Une calviniste s'étonne d'un jeu judaïque
Je prends une petite pause dans la série d'Edouard Glissant, nous reviendrons à lui et à Animesh Rai tout bientôt, promis. Pour faire un tour du côté du judaïsme.
Quand nos enfants étaient à l'école primaire, ils rapportaient des coutumes juives qu'ils y avaient apprises. En fait, c'est notre fils qui nous a demandé de célébrer Hanouccah. Moi, j'étais tout à fait d'accord. J'ai toujours été intriguée par les coutumes juives qui me paraissaient mystérieuses et symboliques. Si bien que nous allumons une bougie de plus sur notre menorah chaque soir de Hanouccah. Nous mangeons de la nourriture frite pendant cette période. Et nous jouons au dreidel ou sevivon. Chaque joueur place une pièce de monnaie, ou une noix, ou un bonbon, dans la cagnotte. Puis, chacun à son tour, ils font tourner une espèce de dé à quatre côtés, pour quatre royaumes, le dreidel. Soit le joueur gagne toute la cagnotte, ou la moitié, rien du tout, ou doit payer deux pièces. Les symboles hébreux épellent: Un grand miracle prit place là-bas.
J'ai grandi dans le berceau du calvinisme. On y apprend que tout gain doit être, et peut être, obtenu par un travail persévérant. Nous jouions à des jeux où l'on se déplace laborieusement case après case pour atteindre un paradis ou la maison. Pas dans le dreidel. Avec un seul coup de dé, on peut tout gagner ou au contraire il faut payer. Cette dépendance du hasard me semble à l'image de ce que le peuple juif a vécu au cours des siècles. Par périodes, il leur était possible d'accumuler des biens et peut-être une certaine stabilité. Qui pouvait disparaître par un coup de sort. Un prêcheur partriculièrement enragé. Un livre plein d'élucubrations sinistres. Un dictateur hystérique. Le jeu de dreidel est gai et léger, comme beaucoup de mes amis juifs. Nous rions quand nous perdons. Nous rions quand nous gagnons. Nous nous glissons subrepticement des bonbons dans la bouche. Mieux vaut en profiter avant que ça ne disparaisse.
Contribué par - Arabella Hutter
Je valide l’inscription de ce blog au service Paperblog sous le pseudo xyzenchoeur
Saturday, December 19, 2009
A calvinist plays a Jewish game
A small break from Edouard Glissant, we'll get back to him and Animesh Rai very soon, I promise. To take a look at dreidel.
Our family celebrates Hannukah. We have the privilege to live in a great city with many different cultures. Judaism contributes a lot to the unique character of New York. When they were smaller our children came back from school having learned about Jewish customs. We have adopted some of them and we particularly enjoy the celebrations around Hanukkah. We light one more candle every night on our lovely menorah. We eat fried food almost every night of that week. And we play dreidel, or sevivon. In this game, each player contributes a nut or a candy or a coin to the kitty. They take turns rolling a kind of die, the dreidel. (Picture of a beautiful ancient dreidl above). There are four sides to the die: either you win the whole kitty, or half of it, or you gain none or you have to pay two coins.
Now I grew up in the birthplace of calvinism. We were taught all gain should be, and can be, earned by persistent labor. In the board games we play, we go laboriously around many squares to reach some kind of heaven or home. Not for the Jews. On a whim of chance, they win everything or have to pay. It seems such a reflection of what the lot of the Jews has been through the centuries. At times they might have been allowed to acquire a certain wealth. Which could all be lost on a whim of chance. The dreidel game is fun and light, like many of my Jewish friends. We laugh at loosing. At winning. We surreptitiously stick candy in our mouth. Better enjoy it while we have it.
Contributed by - Arabella Hutter
Friday, December 18, 2009
Animesh Rai sur Glissant!
"Aujourd'hui, l'individu, sans avoir à se déplacer, peut être directement atteint par l'ailleurs, parfois même avant que sa communauté, famille ou groupe social ou nation, se soit enrichie de la même atteinte. Cette répercussion immédiate et fragmentaire sur les individus, en tant que tels, a autorisé en Europe les pressentiments des premiers poètes de la Relation, Segalen ou Raymond Roussel ou le Douanier Rousseau." Edouard Glissant, La Poétique de la Relation
Comme promis, voici la contribution d'Animesh Rai. Il nous raconte sa relation avec Edouard Glissant et introduit le sujet de sa thèse de doctorat, dont nous reparlerons bientôt!
Arabella:
Je trouve certains passages de la Poétique de la Relation difficiles à comprendre. Je lis un passage puis je le laisse décanter. J'ai l'impression que Glissant ne donne pas une définition de la Poétique de la Relation, mais qu'il la peint à coups répétés de pinceau. Cela vous semble-t-il juste?
Animesh:
Je crois que vous avez tapé dans le mille. C'est bien ainsi que procède Glissant. Il aimerait mieux ne pas donner de définitions. Il s'attend à ce que nous nous attelions à ses textes et que nous formions notre propre opinion. Il est très influencé par le style de William Faulkner qu'il considère comme le plus grand écrivain. Faulkner aussi est difficile à comprendre. Dans une de mes conversations avec Glissant, il me disait que Faulkner est plus compréhensible quand il est traduit en français. J'ai acquis quelques oeuvres de Faulkner dont "The Sound and the Fury" (Le Bruit et la Fureur) que Glissant m'a donné envie de lire (sa vision de ce livre était tellement fascinante que je n'avais plus envie de lire rien d'autre à ce moment) et je crois qu'il avait raison pour la version française!
Avant d'entrer au programme doctoral français de la City University of New York, j'avais entendu parler de Glissant à l'Université de Columbia et à NYU. Je m'étais rendu compte qu'il était célèbre, du moins dans les cercles universitaires francophones. Lors du premier cours que j'ai pris avec Glissant, j'ai compris que j'étais dans un autre monde, car aucun des cours auxquels j'avais assisté jusque là ne m'avait autant intéressé. Je considérais les cours de Glissant comme des séances échappatoires, parce qu'il y avait peu de travail, du moins dans le sens conventionnel. Je ne peux exprimer à quel point ces cours étaient stimulants. Je les ai suivis semestre après semestre jusqu'au stade de ma thèse. J'ai découvert alors que ses cours n'avaient plus rien à m'offrir, il fallait que tout vienne dorénavant de moi. Glissant exigeait que je pense par moi-même et que je cesse de m'accrocher à ses définitions, etc. Ceci dit, même dans nos non discussions, je m'accrochais à chaque mot qu'il disait (si intense et signifiant), c'était exaltant au-delà des mots.
Pour ma thèse de doctorat, il fallait que je détermine si trois siècles de présence française dans les anciens territoires français de l'Inde avaient produit une nouvelle réalité, étant données les circonstances initiales. C'est ce que Glissant définirait comme étant une créolisation. Pour résumer la conclusion de ma thèse, quand j'ai examiné les anciens territoires français en Inde (de toutes petites enclaves isolées les unes des autres dans le vaste sous-continent indien), il m'était difficile de percevoir une créolisation. Cependant, jai identifié une créolisation quand les territoires étaient examinés dans le contexte plus large de l'Inde, c'est à dire les parties en relation avec le tout et donc, peut-être, une Poétique de la Relation."
A propos d'Animesh Rai:
Dr. Rai a reçu son doctorat en littérature française de la City University of New York avec pour directeur de thèse l'écrivain martiniquais Edouard Glissant, qui est une autorité sur la créolisation. Il a enseigné le français et la littérature au Washington and Jefferson College de Washington, Pensylvanie et au College of Saint Rose à Albany, New York.
Comme promis, voici la contribution d'Animesh Rai. Il nous raconte sa relation avec Edouard Glissant et introduit le sujet de sa thèse de doctorat, dont nous reparlerons bientôt!
Arabella:
Je trouve certains passages de la Poétique de la Relation difficiles à comprendre. Je lis un passage puis je le laisse décanter. J'ai l'impression que Glissant ne donne pas une définition de la Poétique de la Relation, mais qu'il la peint à coups répétés de pinceau. Cela vous semble-t-il juste?
Animesh:
Je crois que vous avez tapé dans le mille. C'est bien ainsi que procède Glissant. Il aimerait mieux ne pas donner de définitions. Il s'attend à ce que nous nous attelions à ses textes et que nous formions notre propre opinion. Il est très influencé par le style de William Faulkner qu'il considère comme le plus grand écrivain. Faulkner aussi est difficile à comprendre. Dans une de mes conversations avec Glissant, il me disait que Faulkner est plus compréhensible quand il est traduit en français. J'ai acquis quelques oeuvres de Faulkner dont "The Sound and the Fury" (Le Bruit et la Fureur) que Glissant m'a donné envie de lire (sa vision de ce livre était tellement fascinante que je n'avais plus envie de lire rien d'autre à ce moment) et je crois qu'il avait raison pour la version française!
Avant d'entrer au programme doctoral français de la City University of New York, j'avais entendu parler de Glissant à l'Université de Columbia et à NYU. Je m'étais rendu compte qu'il était célèbre, du moins dans les cercles universitaires francophones. Lors du premier cours que j'ai pris avec Glissant, j'ai compris que j'étais dans un autre monde, car aucun des cours auxquels j'avais assisté jusque là ne m'avait autant intéressé. Je considérais les cours de Glissant comme des séances échappatoires, parce qu'il y avait peu de travail, du moins dans le sens conventionnel. Je ne peux exprimer à quel point ces cours étaient stimulants. Je les ai suivis semestre après semestre jusqu'au stade de ma thèse. J'ai découvert alors que ses cours n'avaient plus rien à m'offrir, il fallait que tout vienne dorénavant de moi. Glissant exigeait que je pense par moi-même et que je cesse de m'accrocher à ses définitions, etc. Ceci dit, même dans nos non discussions, je m'accrochais à chaque mot qu'il disait (si intense et signifiant), c'était exaltant au-delà des mots.
Pour ma thèse de doctorat, il fallait que je détermine si trois siècles de présence française dans les anciens territoires français de l'Inde avaient produit une nouvelle réalité, étant données les circonstances initiales. C'est ce que Glissant définirait comme étant une créolisation. Pour résumer la conclusion de ma thèse, quand j'ai examiné les anciens territoires français en Inde (de toutes petites enclaves isolées les unes des autres dans le vaste sous-continent indien), il m'était difficile de percevoir une créolisation. Cependant, jai identifié une créolisation quand les territoires étaient examinés dans le contexte plus large de l'Inde, c'est à dire les parties en relation avec le tout et donc, peut-être, une Poétique de la Relation."
A propos d'Animesh Rai:
Dr. Rai a reçu son doctorat en littérature française de la City University of New York avec pour directeur de thèse l'écrivain martiniquais Edouard Glissant, qui est une autorité sur la créolisation. Il a enseigné le français et la littérature au Washington and Jefferson College de Washington, Pensylvanie et au College of Saint Rose à Albany, New York.
Tuesday, December 15, 2009
Animesh Rai on Glissant!
"Today the individual, without having to go anywhere, can be directly touched by things elsewhere (...).
This immediate and fragmentary repercussion on individuals, as individuals, permitted the premonitions of Victor Segalen or Raymond Roussel or Douanier Rousseau." Edouard Glissant, Poetics of Relation
As promised here is an entry from Animesh Rai where he relates his experience with Edouard Glissant and introduces the subject of his thesis which he will develop in an upcoming blog entry .
Arabella:
"Some of Glissant's writing is hard for me to understand. I read a small passage at a time and let it sink. I get the impression that Glissant does not give a definition of the Poétique de la Relation, or Poetics of Relation, but paints it with repeated brush strokes. Does that seem right to you?"
Animesh:
"I think you hit the nail on the head for that is what Glissant is all about. He would rather not define things. He expects you to diligently work through the writings and form your own opinion. He is actually very influenced by the style of William Faulkner whom he considers to be the greatest living writer ever. Faulkner is in fact also very difficult to understand. In one of my conversations with Glissant, Glissant said that actually Faulkner becomes clearer when translated into French. So I did get a few copies of some of Faulkner's works among them "The Sound and the Fury" which Glissant inspired me to read (he made that novel sound so interesting that at that point there was nothing more that I wanted to read) and I think that he was right about the French.
Prior to entering the CUNY Graduate Center French Ph.D. program, I had heard about Glissant from people at Columbia and at NYU and understood that he was famous, at least in Francophone scholarly circles. When I first took classes with Glissant, I realized I was in another world for no other class I ever took was as interesting to me. I used to brand them as sessions of escapism for there was very little work involved in the conventional sense. They were stimulating beyond words. I kept taking classes with him semester after semester until I reached the dissertation stage and then I discovered that there was nothing stimulating about him any more for at that stage, everything had to come from me. He expected me to do my own thinking and not to latch on to his own definitions etc. That being said, even during my non discussions with him, I would latch on to every word he said (being very intense and charged) and that was inspiring beyond words as well.
For my Ph.D. thesis, I had to determine whether or not nearly three centuries of French presence in the former French territories of India had produced a new reality given the initial circumstances. This is what Glissant defines as creolization. To put the conclusion of the thesis in a nutshell, when I examined the former French territories of India (tiny enclaves isolated from one another in the vast land mass of India), it was difficult for me to perceive any creolization. However, I was able to perceive creolization when the territories were put into the larger context of India, that is the parts relative to the whole and hence, perhaps, the Poétique de la Relation."
More about Animesh Rai:
Dr Rai earned a doctorate in French literature from the Graduate Center of the City University of New York under the guidance of the Martinican writer and leading theorist of creolization, Edouard Glissant. He has taught French language and literature at the Washington and Jefferson College in Washington, Pennsylvania and at the College of Saint Rose in Albany, New York.
This immediate and fragmentary repercussion on individuals, as individuals, permitted the premonitions of Victor Segalen or Raymond Roussel or Douanier Rousseau." Edouard Glissant, Poetics of Relation
As promised here is an entry from Animesh Rai where he relates his experience with Edouard Glissant and introduces the subject of his thesis which he will develop in an upcoming blog entry .
Arabella:
"Some of Glissant's writing is hard for me to understand. I read a small passage at a time and let it sink. I get the impression that Glissant does not give a definition of the Poétique de la Relation, or Poetics of Relation, but paints it with repeated brush strokes. Does that seem right to you?"
Animesh:
"I think you hit the nail on the head for that is what Glissant is all about. He would rather not define things. He expects you to diligently work through the writings and form your own opinion. He is actually very influenced by the style of William Faulkner whom he considers to be the greatest living writer ever. Faulkner is in fact also very difficult to understand. In one of my conversations with Glissant, Glissant said that actually Faulkner becomes clearer when translated into French. So I did get a few copies of some of Faulkner's works among them "The Sound and the Fury" which Glissant inspired me to read (he made that novel sound so interesting that at that point there was nothing more that I wanted to read) and I think that he was right about the French.
Prior to entering the CUNY Graduate Center French Ph.D. program, I had heard about Glissant from people at Columbia and at NYU and understood that he was famous, at least in Francophone scholarly circles. When I first took classes with Glissant, I realized I was in another world for no other class I ever took was as interesting to me. I used to brand them as sessions of escapism for there was very little work involved in the conventional sense. They were stimulating beyond words. I kept taking classes with him semester after semester until I reached the dissertation stage and then I discovered that there was nothing stimulating about him any more for at that stage, everything had to come from me. He expected me to do my own thinking and not to latch on to his own definitions etc. That being said, even during my non discussions with him, I would latch on to every word he said (being very intense and charged) and that was inspiring beyond words as well.
For my Ph.D. thesis, I had to determine whether or not nearly three centuries of French presence in the former French territories of India had produced a new reality given the initial circumstances. This is what Glissant defines as creolization. To put the conclusion of the thesis in a nutshell, when I examined the former French territories of India (tiny enclaves isolated from one another in the vast land mass of India), it was difficult for me to perceive any creolization. However, I was able to perceive creolization when the territories were put into the larger context of India, that is the parts relative to the whole and hence, perhaps, the Poétique de la Relation."
More about Animesh Rai:
Dr Rai earned a doctorate in French literature from the Graduate Center of the City University of New York under the guidance of the Martinican writer and leading theorist of creolization, Edouard Glissant. He has taught French language and literature at the Washington and Jefferson College in Washington, Pennsylvania and at the College of Saint Rose in Albany, New York.
Monday, December 14, 2009
Une voix à la radio & Animesh Rai!
J'ai entendu la voix d'Edouard Glissant pour la première fois sur France Culture. Je trouvais son discours fascinant. Très intriguée par l'association qu'il fait entre la géophysique et la pensée, un sujet qui me passionne, je l'écoutais avec attention. Glissant a un accent quand il parle. Je n'arrivais pas à identifier son origine. Il n'était ni du midi ni du Nord de la France. Pas belge, et certainement pas suisse. Après avoir écouté le programme, j'ai fait ce que tout le monde fait en 2009: je suis allée voir sur l'internet. Glissant vient de la Martinique! Ce qui explique bien des choses. Que je me sente autant d'atomes crochus avec lui. Plus encore que les femmes, les minorités ethniques et les colonies ont souffert de l'impérialisme culturel européen, en sus de l'impérialisme économique, politique, etc. En fait, comme lui, je remets en question certains aspects de l'ethnographie qui m'ont toujours paru inappropriés. Il faut vivre une culture avec son corps et son âme, au lieu de l'étudier sous un microscope. Même si je reconnais que Claude Lévi-Strauss a instauré un nouveau respect des autres cultures et un rejet des notions de primitivisme.
En tant que femme, je souffre de la domination mâle de notre culture, dont l'approche systématique ne correspond pas à mon processus intellectuel et créatif. La pensée et la philosophie sont censées être produites dans des sphères supérieures, qui échappent aux contingences matérielles. Il est probable, au contraire, qu'elles sont influencées non seulement pas l'histoire et la politique, mais aussi par la géographie et l'identité sexuelle. Glissant s'intéresse surtout à la relation entre l'Europe, la France en particulieur, et les colonies, et moins que moi, pour des raisons évidentes, à l'aspect sexuel de cette domination intellectuelle. Je crois. Parce que je n'ai pas encore lu le livre en entier! La Poétique de la Relation est un texte magnifique. Difficile. Ce qui m'amène à une nouvelle qui me ravit: Animesh Rai, qui a publié un doctorat sur la créolisation et enseigne dans des institutions universitaires, va contribuer quelques textes à ce blog. Sa pensée est proche de celle de Glissant qu'il connait personnellement et dont il admire l'oeuvre. Si bien qu'il est mieux à même de vous apporter ses lumières sur la pensée de Glissant que moi. Pour préserver le suspens, je révèlerai plus tard le sujet de ses contributions, mais je vous promets qu'elles seront intéressantes!
Clickez ici pour le lien des podcasts de France Culture.
Contribué par - Arabella Hutter
Sunday, December 13, 2009
Poetics of Relation, Animesh Rai!
When I first heard Edouard Glissant, he was being interviewed on France Culture Radio. I found him riveting. Was very intrigued by his association of geophysics with thoughts, a subject I am passionate about. I could not place his accent. It was neither from Southern, nor from Northern France. Nor Belgian, certainly not Swiss. After listening to the program, I did what we all do in 2009: checked him out on the Internet. Glissant is from Martinique! Made total sense! Ethnic minorities and colonies have suffered from European cultural imperialism, not to mention economic, political, and more. In fact, I share his questioning of some aspects of anthropology which have always struck me as inappropriate. Culture should be lived, experienced with body and soul, and not studied under a microscope. Even if Claude Lévi-Strauss did express respect for other cultures and rejected the notion of primitivism.
As a woman I feel that I suffer from the domination of male thought in our culture, its systematic approach is alien to my intellectual and imaginary process. There is a certain assumption that thought and philosophy are produced in the higher spheres, untouched by material reality. They are influenced not only by history and politics but also by geography and sexuality. Glissant is interested more in the relation between Europe, France in particular, and the colonies, and less interested than me, for obvious reasons, in the sexual aspect of this intellectual domination. - I think. As I have not yet read the whole book yet! The writing is beautiful. Difficult. That brings me to a very exciting news: Animesh Rai, a scholar and professor who has studied Glissant and whose research and thinking is close to Glissant's, will soon make some contributions to this blog. He will be able to speak on Glissant much better than I. Am not yet disclosing the subject of these entries to maintain suspense!
Brought to you by - Arabella Hutter
Saturday, December 12, 2009
Où donc a passé Jon Elster?
J'ai essayé de trouver une photo plus flatteuse de Jon Elster. Même si je plaisante sur son style, je respecte son travail.
Vous aurez remarqué que je n'ai pas parlé d'Elster depuis un moment. Au dos de son livre, citation d'un plaisantin qui prétend que Elster écrit "avec verve". Vous me devez de la reconnaissance pour m'atteler à ses textes moroses, à votre service. Une espèce de Reader's Digest, au fond. (Ça existe encore, Reader's Digest? Je les adorais quand j'étais adolescente) Monsieur Jon Elster ne favorise pas la glamour, il préfère la litote, et des listes, des listes et des listes. Bon, j'ai un petit penchant pour les listes moi aussi, mais je ne les fais pas lire aux autres. Listes du genre: (1) colère envers les gens qui nous ont fait du mal (2) colère envers les gens qui nous ont aidés (3) délectation de l'envie des autres (4) etc. Parce qu'il ne croit pas en une sociologie systèmatique qui aurait des règles et des prédictions précises. Une théorie intéressante, mais rejoint-elle vraiment Glissant? Il dit qu'il est comme un dentiste, avec une boîte à outils. Etant donnée une certaine situation, un certain nombre de sujets vont réagir par x et un autre nombre de sujets par y. Qu'il n'est pas possible de prédire ces nombres pour x et pour y. Et 5 pages plus loin, de ces pages écrites dans son style parsimonieux, il se met à aligner toutes sortes de remarques qui se réfèrent à la liste. On (je) doit constamment passer du passage présent à cette liste à 5 pages de distance, un pensum, pour ne pas avoir mémorisé les (17) articles dans la liste. J'ai pris un congé-plaisir en passant par les mémoires de Twyla Tharpe, divertissant! Elle se fait Baryshnikov! Et pour me laisser glisser dans Glissant. Quant à ce dernier, à suivre.
Friday, December 11, 2009
What ever happened to Jon Elster?
You might have noticed that I have not expanded on Elster for a while. On the back of his book, a joker is quoted saying that Elster writes "with verve". You should be grateful to me for drudging through his pedestrian writings. He's not into glamour, Jon Elster, but into understatement and ... lists: (1) anger at people who have offended us (2) anger at people who have helped us (3) enjoyment of other's envy (4), etc. Because he does not believe in a systematic sociology, with rules that work and apply and allow for precise predictions. He says that given a certain situation, some people will react with x and others will react with y, and it's not possible to estimate how many people will do x or y. He says he's like a dentist, with a box of tools. In the box of tools, there's (1) and (2) and (3). And 5 pages - written in a dreary style - after the list, , he starts refering to the list, so you (I) have to go flip over to that page as I have not memorized the (17) items in the list, to make sense of what he's trying to say. I took a break from Elster's prose to read Twyla Tharpe's memoirs - fun! she slept with Baryshnikov! - and to dive into Glissant. More about the latter soon.
Thursday, December 3, 2009
Sliding along Glissant
Have I found my guru? Could it be Edouard Glissant? Don't worry if you have never heard of him, I have only discovered his work recently. I've never had a guru and thought I never would. I was listening to a philosophy program on French Radio. Edouard Glissant was being interviewed. Glissant means sliding, a significant name.... He was explaining how he rejects the idea of a universal system of thought. A light went on. In my mind. I have been playing with the idea that a human being does not constitute a coherent logical system. Philosophers always write as if one should subscribe to just one system of thought, which happens to be theirs. Glissant states that such a system is repressive, a conclusion which I had arrived to. I read texts by philosophers, and I also ask myself, of what right? From whose thigh do they think they are born to be so sure of their own theories? I perceive myself as a mosaic of elements: experiences, thoughts, feelings, imagination, fears, hopes, illusions. The only coherent aspect of this system comes from the fact that I produce them. These contradictions provide me with a richness in which I delight, and I'm sure others enjoy theirs too.
I have bought, for a small fortune, La Poétique de la Relation (Poetics of relation), by Glissant, and I'm diving into it. His style, consistent with his philosophy, is ... sliding, glissant. Poetic and allusive. I'll keep you posted as I read.
Communicated by - Arabella Hutter
Wednesday, December 2, 2009
A propos de glissant
Aurais-je trouvé mon gourou? Serait-ce Edouard Glissant? Ne vous inquiétez pas si son nom ne vous dit rien, je l'ai seulement découvert il y a quelques semaines. Je n'ai jamais eu de maître ou maîtresse à penser, je croyais que je n'en aurais jamais. Et puis j'écoutais une émission sur France Culture avec Edouard Glissant. Un nom prédestiné. Il expliquait qu'il rejette l'idée d'un système philosophique universel. Là, ça a fait clic. Depuis un certain temps, je retourne sous différentes faces la pensée qu'un être humain n'est pas un système logique cohérent. Or les philosophes écrivent toujours comme si l'on doit souscrire à un seul système philosophique, le leur. Glissant remarque que c'est un systéme répressif, la conclusion à laquelle j'étais arrivée aussi. Je lis les écrits de philosophes, et je me demande, mais de quel droit? De quelle cuisse sortent-ils qu'lls soient si sûrs de leurs théories? Quant à moi, je me perçois comme une mosaïque de fragments qui comprennent des expériences, des pensées, des sentiments, de l'imaginaire, des peurs, des espoirs, des illusions. La seule cohérence de ce système consiste en ce que je les articule. Il me semble que ces juxtapositions, ces contradictions représentent une richesse dont je me délecte, et je me doute bien que je ne suis pas la seule à éprouver ce plaisir.
J'ai acquis, pour une petite fortune, La Poétique de la Relation, de Glissant, et je m'y plonge. Son style, consistent avec sa philosophie, est ... glissant. Poétique et allusif. Je vous tiens au courant. -
Tuesday, November 17, 2009
Futurama meow woof woof
I'm really starting to be out-Performa-ed out. Three weeks. I mean, wouldn't 2 weeks been enough? But not in New York, oh no, in New York, 3 weeks. Went to Performa to catch a film by Matthew Silver, the man in a white dress. Sold out at 8pm so I went at the 9:30pm session. It is one of 10 short films commissioned by Performa. Was worried how I would survive 10 films re-creating re-inventing a 1916 futurist manifest for cinema. I enjoyed it a lot. It's of course pleasant to have all the films on the same DVD or whatever support, so you don't need to wait for the projector to be rethreaded, etc. as it the days of 16mm/Super8 projections.
There were amazingly beautiful films and funny films and touching films and beautiful and funny films, etc. Amazing how good curating can work, the films blended effortlessly into each other. I was interested to see how new media had affected experimental filmmaking, as I haven't been following this scene so much since my experimental days. Some films could have been shot on film, no effect or really little, and some, such as Matthew's, used a lot of effects. There were pets and babies, which seem to be popular everywhere these days, on youtube and in experimental films and on facebook profile photos. That's how deep I'll go today.
Sunday, November 15, 2009
Performa last night
I was inside an astronaut's body last night. It was cosy and nurturing. We were offered milk shakes. A fashion show followed with characters who arrived from different parts of the body and exited through the - female - astronaut's v. (can't write the whole word, I don't want my blog to be tagged as pornography!) . They seemed to come out of a 60s Soviet futurist film. The costumes were extremely detailed with varying nuances, a Russian bear, a Siberian group, and in the end a Little White Riding Hood who we worried about whether she would find her way. It reminded us how in the 60s people believed in an utopian future where things would be better, where thanks to technology we would be healthy and beautiful and at peace. Who still believes that nowadays? Despite the fact that we are less at a risk of being wiped out by an nuclear exchange between two superpowers? My friend Adrian Saich was one of the performers. In profile in one of the pics. She says that Christian Tomaszewski and Joanna Malinowska were very pleasant and sweet, just like their show. No Avant-Garde Art Prima Donna. Refreshing.
Christian Tomaszewski photographing his show
Adrian Sachs
Christian Tomaszewski photographing his show
Adrian Sachs
Friday, November 13, 2009
Art or art?
Today lots and lots of pictures, and less words. I went to the Joan Jonas performance at Performa last night. Didn't talk to me much. Well, I was standing in the aisle because the show was sold out, and art might not look as good when standing up as when sitting comfortably. I liked some stuff, the technical aspect, but it just didn't strike me the way the brilliant performance by William Kentridge did on Monday night. But the pics above do not represent Joan Jonas' sudden turn around in her style.
While I was waiting in line, I saw another line two doors down. Went to check it after the show. It was a kidzrobot opening, is it art, is it not? I'm not even going to go there. The crowd was young and hip, there was free beer - all gone by the time I got there. Cool figures produced by young artists.
I was waiting in line for the 2nd time when a guy arrived in a spectacular beat up 70s grey car, in mat finish as opposed to usual glossy car paint. Address stencil painted on door: 255 E6th st, New York, NY no name. And the guy, in his 60s, parked the car right in front of a fire hydrant while there was a perfectly good parking space exactly on the other side of the street and just as large too.
All on one Wooster block, Thursday November 12.
New York dispatch by - Arabella Hutter
While I was waiting in line, I saw another line two doors down. Went to check it after the show. It was a kidzrobot opening, is it art, is it not? I'm not even going to go there. The crowd was young and hip, there was free beer - all gone by the time I got there. Cool figures produced by young artists.
I was waiting in line for the 2nd time when a guy arrived in a spectacular beat up 70s grey car, in mat finish as opposed to usual glossy car paint. Address stencil painted on door: 255 E6th st, New York, NY no name. And the guy, in his 60s, parked the car right in front of a fire hydrant while there was a perfectly good parking space exactly on the other side of the street and just as large too.
All on one Wooster block, Thursday November 12.
New York dispatch by - Arabella Hutter
Thursday, November 12, 2009
NYC infused with Performa
The Performa festival has changed my relationship to New York. It looks and it feels different. Walking around the city from one venue to another. Seeing amazing performances after performances commissioned by the festival. Some less amazing performances, but still vibrant with enthusiasm and commitment. Improvisation, this daredevil show par excellence, soar or fall. Don't the organizers the performers the audience know it's 2009? That we are in an economic crisis? That everyone in New York is concerned just with themselves, and money, and their career? The experience so far has been enchanted, making new friends, blowing my mind, walking around New York as if it were a small festival town somewhere, where you know everybody else after a couple of days, remembering that there is an element of "désinteressment" as says dear old Jon Elster (see many other entries) with a broad Norwegian accent, the "desssin terrrrressment".
Brought to you to you by - Arabella Hutter
Wednesday, November 11, 2009
Who's modern?
If you're about to go and see Quartett with Isabelle Huppert, you might prefer to skip reading this entry. In the first 10 minutes of the show last night at BAM, the design of the play and its directing felt so 80s, I almost fainted. I remember the excitement of seeing Peer Gynt directed by Robert Wilson in London. But that was quite a few years ago. I worked on keeping an open mind last night, and it paid off. The performances were vibrant, not just Isabelle Huppert but the whole cast. And the play is beautiful. It updates to the 20th century the delectation of 18th century French literature, that exquisite combination of formal language and blatant eroticism. While Robert Wilson's direction grew on me, it didn't create for me the excitement of the Lepage production at BAM earlier this season. For me, Lepage redifines theater. The relationship between reality, the show and the audience is altered. In Lipsynch, the words, the acting is not so important. The play works as a kind of modern pageant of situations, stories that we all know. Instead of Joseph leading Mary to Bethlehem, a sister takes her sibling out of mental hospital. A doctor operates on a patient’s brain. A young woman is sold by one man to another man. As the sets are more realistic than we have become used to in contemporary theater, the delivery of the lines understated, there has to be a reference to cinema. But it is not staged cinema. The evident theme of the play is word. Communication. Media. We are served a big dish of it, at nauseam. Word as lipsynched dialogue, word lipread, word recorded word forgotten word created and recreated. From a baby’s cry to an opera singer via recorded announcements, robot’s voices and poetry. No stone unturned.
The sets are black and metal and white. They’re gimmicky. The play’s full of gimmick. Electronics. Gadgets. Made out of modules, they are as much a part of the play as the characters are. The world in which the character evolves is constantly mutating around them. The plane seen from the outside, opens up, revolves and becomes its interior. The modules come together to form one setting and are split again, inverted and work as a completely different setting. They are realistic to some extent. The technology is at the service of the play director. For sure a lot of the poetry from the set is created by the lighting. Where the set representing the inside of a plane is nearly a copy, the small back lights which turn every passenger into a shadow manage to give this most banal of settings a poetic mystery. In every scene the lighting transcends the style to turn it into something spiritual or poetic. There is so much inventiveness in the craft of the staging. At the end of the play, the stage hands come to receive their part of the applause, as they are an integral part of the play. It shamelessly stuns the audience by tricks bordering on magic. The car moves on the stage with its lights on. It doesn’t look like a car, there is not mistaking here, but it has wheels, it moves and it lights. And somehow, it’s touching. That is the mystery of the play. While the sets are techno, the situations are contrived, the dialogues and the acting are banal, the result is hugely human. Compelling. It creates a balletic representation of our human condition, one where maybe technology can be set to serve humanity, and not the other way round. Where we can still be playful. Hopeful. And deeply care about each other.
Thursday, November 5, 2009
Bleak is right
Depressed people are the only ones who see the world objectively, says Jon Elster. Everybody else is wearing pink-tinted eyeglasses. They have a better idea of how other people see them for example, whereas the rest overestimate the good opinion others have of them. In controlled experiments, depressed people figure out better what their odds are in a chance game vs others who tend to think the odds will be favorable to them. I read Gabriel Marquez' autobiography. He tells of many encounters in his travel. He describes everyone he meets as charming, generous, tolerant, intelligent, the station master in a village, the doctor in an other, the professor in Bogota. I envy him. I bet if I went and met them, they would all appear to me as wife beaters, prejudiced, self serving, egotistical individuals. I guess I am a life long depressive. The world seems pretty bleak to me. Statements such as "Life is wonderful" and "Isn't the world God created beautiful?" amaze me. I'm always wondering whether we're talking about the same place, the one with the wars, the pollution, the diseases, the poverty, the injustice, the repression? The only reprieve to this bleak vision comes from my children. Their love and the singular wonder of seeing them grow have out balanced the hardness of the world.
Les gens déprimés sont les seuls à voir le monde objectivement, d'après Jon Elster. Les autres portent des lunettes teintées en rose. Les déprimés ont une meilleure idée de comme ils sont vus par les autres, par exemple, alors que les autres surestiment la bonne opinion qu'on se fait d'eux. Dans des expériences contrôlées, les gens déprimés comprennent mieux leurs chances de gagner. Les autres prédisent des résultats trop positifs, comme si le hasard allait les favoriser. J'ai lu l'autobiographie de Gabriel Marquez. Il décrit les gens qu'il a rencontrés pendant sa vie: charmant, généreux, tolérant, intelligent. A propos de chef de gare de village, du médecin d'une petite ville, du professeur à Bogota. Je l'envie. Je suis sûre que si je les avais rencontrés, ils m'auraient semblé soit violents, intolérants, bornés ou égocentriques. Je suppose que je suis une dépressive à vie. Le monde me semble plutôt cruel. Lorsque j'entends des affirmations telles que "La vie est belle." et "Comme le monde que Dieu a créé est parfait.", je me demande chaque fois si on parle du même, celui avec les guerres, la pollution, les maladies, la pauvreté, l'injustice, la famine? La seule source de lumière, je la tire de mes enfants. Leur amour et l'émerveillement de les voir croître m'offrent un contrebalancier de poids contre la dureté du monde.
Par votre lectrice reporter - Arabella Hutter
Saturday, October 31, 2009
Addiction to reason/la dépendance à la raison
Back to Jon Elster, and no fussing around this time. Here's what he says of what he calls addiction to reason. "Some people do indeed have a craving to make decisions on the basis of "just" or sufficient reasons. That, however, makes them irrational rather than rational. A rational person would know that under certain conditions it is better to follow a simple mechanical decision rule than to use more elaborate procedures with higher opportunity costs." Unfortunately I recognize myself as being sometimes addicted to reason: should I do this first then that? Should I buy these headphones or those? Not always. For example I go with my gut feelings when it comes to interviewing people for a job. There is an argument that we can make similarly valid decision using either our reason or our emotions. The advantage of basing a decision on emotions is speed.
J'en reviens à Jon Elster, et sans tourner autour du pot, cette fois. Voici ce qu'il dit de ce qu'il appelle la dépendance à la raison. "Certaines personnes éprouvent le besoin de baser toutes leurs décisions sur des raisons "justes" ou suffisantes. Ce comportement est en fait plus irrationnel que rationnel. Une personne rationnelle saurait que dans certaines conditions, il vaut mieux suivre une règle simple que d'avoir recours à un procédé compliqué qui n'est pas rentable." Malheureusement, je me reconnais dans cette dépendance à la raison: devrais-je faire ceci ou cela d'abord? Acheter ces écouteurs ou ceux-ci? Mais pas toujours. Par exemple, je me base toujours sur l'instinct lorsque j'interviewe quelqu'un pour une embauche. Il est proposé que nous pouvons faire des décisions d'une validité similaire que nous employions notre raison ou nos émotions. L'avantage d'utiliser nos émotions réside dans sa rapidité!
Reported by - Arabella Hutter
Friday, October 30, 2009
Science vs astrology/la science contre l'astrologie
You know how I was saying there are many arguments against astrology? Well, when I started looking on the Internet, I didn't find that many. Plenty of studies prove that astrologers are wrong: they can not guess people's birth sign, for example. But they can't prove that people in different signs are not different. Remember when scientists used to scoff at farmers for always planting at new moon? That's now common practice in most labs since it's been shown to make a big difference. One site had a chart showing the sign and ascendant of about 30 people in government and Nobel Prize winners. Out of a personal interest, I looked for the Aries sign. Only one of these had Aries, and as their ascendant. How likely is that? Which does not mean that Aries are hopeless losers, but that they prefer more delicate pursuits, like writing...
Si vous vous rappelez, j'écrivais que de nombreux arguments scientifiques réfutaient l'astrologie. Eh bien, quand j'ai commencé à chercher sur l'Internet, ce n'était pas si évident. Toutes sortes d'expériences prouvent que les astrologues sont incapables de deviner significativement le signe de sujets étudiés. Par contre, il n'y pas tellement de preuve que des gens de signes différents ne sont pas différents. Les scientifiques se moquaient des paysans qui plantent toujours à la nouvelle lune. C'est maintenant pratique courante dans tous les laboratoires de botanique.
Un site présentait les signes astrologiques de personalités dans le gouvernement, ou qui avaient gagné des prix Nobel. Sur une trentaine de cas, seulement un avait le signe du bélier, et seulement comme ascendant. Je m'intéressais particulièrement à ce signe pour des raisons personnelles. Ce qui ne veut pas dire que les gens du signe du Bélier ne peuvent rien réussir, ils ont simplement des intérêts plus délicats, comme écrire...
Par votre astrologue scientologue reporterologue curiosologue - Arabella Hutter
Si vous vous rappelez, j'écrivais que de nombreux arguments scientifiques réfutaient l'astrologie. Eh bien, quand j'ai commencé à chercher sur l'Internet, ce n'était pas si évident. Toutes sortes d'expériences prouvent que les astrologues sont incapables de deviner significativement le signe de sujets étudiés. Par contre, il n'y pas tellement de preuve que des gens de signes différents ne sont pas différents. Les scientifiques se moquaient des paysans qui plantent toujours à la nouvelle lune. C'est maintenant pratique courante dans tous les laboratoires de botanique.
Un site présentait les signes astrologiques de personalités dans le gouvernement, ou qui avaient gagné des prix Nobel. Sur une trentaine de cas, seulement un avait le signe du bélier, et seulement comme ascendant. Je m'intéressais particulièrement à ce signe pour des raisons personnelles. Ce qui ne veut pas dire que les gens du signe du Bélier ne peuvent rien réussir, ils ont simplement des intérêts plus délicats, comme écrire...
Par votre astrologue scientologue reporterologue curiosologue - Arabella Hutter
Wednesday, October 28, 2009
Where's the music?
Isn't it time for a new music genre? We had swing, bebop, latin jazz, rock, funk, soul, disco, reggae, ska, rap, garage, acid jazz, hiphop -I'm sure I'm missing a few. And we haven't had anything new for 20 years or am I missing something?
N'est-il pas temps qu'apparaisse une nouvelle musique? Nous avons eu le swing, bebop, latin jazz, rock, funk, soul, disco, reggae, ska, rap, rai, garage, acid jazz, hiphop - j'en oublie probablement quelques-uns. Rien de neuf and les dernières 20 ans ou est-ce que j'ai raté quelque chose?
as questioned by - Arabella Hutter